La reconstruction mammaire permet aux femmes ayant subi une mastectomie de retrouver une silhouette harmonieuse et de restaurer leur image corporelle. Plusieurs techniques existent, adaptées aux besoins et aux attentes de chaque patiente :
• Reconstruction par prothèse : La solution la plus rapide, consistant à insérer un implant mammaire sous la peau et le muscle pectoral. Cette méthode est indiquée lorsque la peau et les tissus sont en quantité suffisante après la mastectomie.
• Reconstruction par lambeau du grand dorsal : Utilise un lambeau de peau, de muscle et de graisse prélevé dans le dos, qui est transféré pour recréer un sein plus naturel. Cette technique peut être combinée avec une prothèse pour un meilleur volume.
• Reconstruction par lipofilling : Technique plus progressive consistant à injecter de la graisse prélevée sur la patiente elle-même (liposuccion) pour reconstruire le sein par étapes successives. Elle est idéale pour des corrections de volume modérées ou en complément d’autres méthodes.
Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs : qualité des tissus, antécédents médicaux, traitements complémentaires (radiothérapie) et attentes esthétiques.
La reconstruction mammaire est réalisée sous anesthésie générale. L’hospitalisation varie en fonction de la méthode choisie : 1 à 2 jours pour une prothèse, jusqu’à 5 jours pour un lambeau musculaire.
En post-opératoire, un drainage peut être mis en place pour limiter les écoulements et prévenir les complications. Les fils de suture sont résorbables ou retirés après une dizaine de jours. Des vêtements de compression (soutien-gorge adapté, panty après lipofilling) sont recommandés pour optimiser la cicatrisation.
Les suites opératoires incluent des ecchymoses, un œdème temporaire et une gêne à l’effort, qui s’atténuent progressivement.
Les résultats varient selon la technique employée et les caractéristiques individuelles de chaque patiente.
• Avec une prothèse : le sein retrouve un galbe immédiat, avec une apparence symétrique après cicatrisation.
• Avec un lambeau du grand dorsal : un sein plus naturel, avec une texture proche d’un tissu mammaire, mais une cicatrice dans le dos.
• Avec un lipofilling : un résultat progressif, nécessitant plusieurs séances pour obtenir un volume suffisant.
Consignes à respecter pour un résultat optimal :
• Éviter le port de charges lourdes pendant plusieurs semaines.
• Porter un soutien-gorge post-opératoire pour favoriser la cicatrisation.
• Suivi médical régulier pour contrôler l’évolution de la reconstruction.
Le résultat final s’apprécie après 6 mois à 1 an, lorsque les tissus se stabilisent. Des retouches peuvent être nécessaires pour améliorer la symétrie ou le galbe du sein. La reconstruction mammaire offre un résultat durable, permettant aux patientes de retrouver une silhouette harmonieuse et de tourner la page de la maladie.
Il n’existe pas de technique universelle. Le choix dépend de votre anatomie, de la qualité de votre peau, de vos antécédents médicaux et de vos attentes esthétiques.
Oui, mais une symétrisation du sein opposé (lifting, réduction ou augmentation) est parfois nécessaire pour un résultat harmonieux.
Oui, la reconstruction de l’aréole et du mamelon peut être réalisée dans un second temps par greffe de peau, tatouage 3D ou plastie locale.
Non, une reconstruction ne permet pas l’allaitement, car la glande mammaire est absente après une mastectomie.
Oui, la sensibilité est généralement réduite après l’intervention, surtout en cas de reconstruction avec prothèse ou lambeau musculaire.
Il ne s’agit pas d’un rejet, mais d’une coque capsulaire, une réaction du corps qui peut nécessiter une intervention en cas de gêne ou de douleur.
Elle est durable, mais une retouche peut être nécessaire après quelques années en raison du vieillissement cutané, de variations de poids ou de l’usure d’un implant.
Oui, mais la qualité des tissus irradiés peut influencer le choix de la technique, le lambeau musculaire étant souvent privilégié.
Elle peut être immédiate (pendant la mastectomie) ou différée (plusieurs mois à années après) selon votre traitement et votre état de santé.
Oui, la reconstruction mammaire après une mastectomie est entièrement prise en charge, y compris les retouches et la reconstruction de l’aréole.
Comme toute intervention chirurgicale, la reconstruction mammaire comporte certains risques et complications possibles :
• Infections : Bien que rares, elles nécessitent un traitement antibiotique et, dans certains cas, une intervention pour retirer un implant ou drainer un abcès.
• Hématome : Un saignement post-opératoire peut entraîner la formation d’un hématome nécessitant une évacuation chirurgicale.
• Retard de cicatrisation : Certains facteurs comme le tabac, le diabète ou la radiothérapie peuvent ralentir la cicatrisation et entraîner des complications cutanées.
• Rejet ou contracture capsulaire (en cas de prothèse) : Une réaction du corps autour de l’implant peut provoquer une induration, une douleur ou une déformation du sein, nécessitant une correction chirurgicale.
• Perte partielle du lambeau (en cas de reconstruction par lambeau dorsal) : Un manque de vascularisation peut entraîner une nécrose partielle des tissus transférés.
• Asymétrie mammaire : Une retouche peut être nécessaire pour harmoniser le volume ou la forme des seins.
• Altération de la sensibilité : La sensation du sein reconstruit est souvent diminuée ou absente.
Ces risques restent rares et peuvent être minimisés grâce à un suivi médical rigoureux et au respect des consignes post-opératoires.
